Ben oui, ça se prépare pas en 15 jours
WESKER REPORT III
J’aurai du m’en douter, la chute d’UMBRELLA Inc., la propagation des virus, la destruction de raccoon-city … tout ceci n’était que la partie émergée de sa stratégie, des composantes infimes qui une fois mises bout à bout révèlent la machination. Il nous a bien eu, mais je ne suis pas à plaindre, Marcus, Sir Alexandre, William, et bien d’autres ont eu un sort beaucoup moins enviable, après tout, ils étaient faibles.
Comment n’ai-je pas pu le découvrir plus tôt ? Heureusement que j’ai mis la main sur ce document officiel. S’il ne m’a pas encore tué c’est que je dois faire partie de ses plans.
J’ai trahi UMBRELLA Inc lors de l’incident du Manoir car mes ambitions m’ont conduit à vouloir diriger mon propre destin. Le rôle de pion qui m’avait été attribué ne me suffisait plus. En rejoignant l’armée ou tout du moins l’une de ses divisions réputées secrètes, je pouvais utiliser leurs moyens pour satisfaire mes propres ambitions. Mais ce que je ne savais pas, c’est qu’en trahissant UMBRELLA Inc et en voulant la recréer selon mon désir, je me jetais une fois de plus dans la gueule du loup auquel j’avais réussi à m’extirper.
Sir Oswell E. SPENCER n’est autre que le secrétaire d’Etat à la défense, j’ai réussi à mettre la main sur un document des archives démontrant qu’il a pris le soin d’effacer toutes traces de son passé à UMBRELLA.
Finalement, je comprends sa motivation, la recherche du pouvoir, UMBRELLA n’était que son jouet, seulement il devait partager ce jouet avec Lord ASHFORD et MARCUS. Dans le premier cas, la progéniture ASHFORD s’est chargée de leur père, dans le second, c’est SPENCER qui s’est occupé de MARCUS par notre entremise, William et moi.
Puis ce fut au tour de William BIRKIN de « mourir » sur ordre de SPENCER. Il commençait à lui faire de l’ombre en ne se soumettant pas à ses ordres et surtout en ne lui donnant pas le fruit de ses recherches, le G-virus.
Une fois les cas ASHFORD, MARCUS et BIRKIN réglés, il aurait pu se retrouver seul aux rênes du pouvoir seulement, l’incident du manoir ARCKLAY et par la suite la contamination de la ville de RACCOON CITY et enfin sa destruction ne lui ont pas permis de guider sa société comme lui l’entendait et lui a procurer une trop mauvaise presse, il s’est alors enfuit en reprenant le nom de sa mère.
La suite est connue de tous, UMBRELLA est mise en cessation d’activité d’autorité par le gouvernement US et tout est supposé être fini.
Seulement, le phoenix est sur le point de renaître, étant nommé secrétaire d’Etat à la défense il bénéficie d’un pouvoir lui permettant de réaliser ce qu’il veut, il a repris les expériences menées par UMBRELLA pour son compte et dans la plus grande discrétion, le président semble lui-même ne pas être au courant de ce qui se trame.
Je soupçonne SPENCER de rechercher le pouvoir, de manipuler les autres pour en faire ce qu’il en veut, il veut se prendre pour Dieu, mais il reste dans l’ombre pour l’instant.
Le nouveau parasite que j’ai récupéré grâce à Ada, les plagas, pourquoi avoir enlevé la fille du président, Léon S. KENNEDY dans son rapport fait état d’une attaque visant à prendre le contrôle du gouvernement US par SADDLER, mais pour son bénéfice propre ? Est-il possible que SPENCER soit derrière tout cela étant lui-même au gouvernement, n’a-t-il pas tenté de passer à l’offensive afin de réaliser son plan ? Je n’ai pas récolté assez d’information à ce sujet.
SPENCER est quelqu’un de perspicace si j’en juge par son parcours, et il sait saisir les opportunités, je pense qu’il sait que je ne serais pas long à faire le rapprochement et découvrir la vérité. Cependant, il ne m’a pas encore tué ou tenté de le faire, ce qui est assez étrange, le connaissant, il n’est du genre à s’adonner au partenariat, il doit attendre de me voir bouger pour tenter quelque chose.
Mon plan de refonder UMBRELLA semble pour l’instant compromis puisque SPENCER a le soutien de l’armée, je ne serai étonné de voir un jour débarquer Hunk et ses équipiers pour me faire connaître le même sort que BIRKIN. Les USS ont du être assimilé au ministère de la défense en agent dormant n’attendant que l’ordre de SPENCER pour me liquider.
Je ne sais pas quel va être le prochain coup de SPENCER, néanmoins, il sait que je suis en possession des échantillons des différents virus, c’est cela qui doit me sauver aujourd’hui Il attend que je récupère les virus et parasites pour mettre au point le virus parfait. Tout la difficulté de l’opération va être d’attendre que le virus soit au point, le voler et m’éclipser par la suite avec.
A défaut de recréer tout de suite UMBRELLA, ce virus constituera une monnaie d’échange satisfaisante pour un nouvel employeur en attendant mon heure. De toute manière, certaines filiales d’UMBRELLA en europe n’ont pas été démantelés grâce aux lourdeurs administratives. Celle de la France me paraît être un choix judicieux, les relations entre le gouvernement Français et Américain ne sont pas au mieux, et si le stérilisation de RACCOON CITY est connue aujourd’hui mondialement, les raisons profondes sont restées « Secret Défense ». De plus, je vois mal les Etats-Unis avouer à la France qu’il faut démanteler un laboratoire de virologie avancée, il a trop peur de perdre la face et il y a de fortes chances pour que les Français refusent de plier et soient intéressés par la récupération des recherches.
En fin de compte, cette solution paraît être viable, cette filiale pourrait constituer le point de départ du renouveau d’UMBRELLA et me procurer une certaine sécurité, loin du pouvoir de SPENCER. La filiale France n’attend que des fonds pour recommencer à vivre. D’autre part, toute action reconnue pourrait être assimilée à un incident diplomatique et les Etats-Unis comme tout autre pays n’aime pas voir leurs petits secrets étalés au grand jour.
Je n’ai plus qu’à attendre patiemment que mon heure vienne et que le virus en préparation soit achevé, c’est alors que mon plan pourra débuter. Je me demande si SPENCER a envisagé cette éventualité, mais ceci demeure le cadet de mes soucis, j’improviserai le moment venu.
Le moins que je puisse dire, c’est que Sir SPENCER a un goût prononcé pour l’ironie.
A. WESKER