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Soirée PSVR Experience avec Resident Evil 7 | 07/10/2016 à 19:15

Biohazard France avait rendez-vous ce mercredi 5 octobre 2016 avec l’horreur en réalité virtuelle. En effet, Capcom France a convié la presse et de nombreux blogueurs à venir découvrir deux démos VR de RESIDENT EVIL 7 (The Beginning Hour et Lantern) et une démo technologique, KITCHEN, qui s’inscrit déjà dans l’histoire du jeu en réalité virtuelle.



Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, rentrons dans le vif du sujet et découvrez en exclusivité mes impressions sur cette nouvelle expérience de jeu dans ce comparatif des 3 démos.

DEMO LANTERN VR

Dans cette démo, présentée initialement et en exclusivité au salon du jeu vidéo européen gamescom au mois d’août 2016, vous incarnez Mia, une jeune femme poursuivie par Marguerite Baker, l’épouse de Jack Baker, dans un endroit de leur (vaste) propriété en Louisiane.



Moment de tension historique, j’enfile le casque PSVR pour m’immerger pour la première fois dans un espace de réalité virtuelle explorable à 360° : c’est nouveau, c’est magique ! Je ne peux m’empêcher de me retourner sur le pont que traverse Mia tout au début de cette démo pour admirer les alentours et la profondeur de champ en dessous de mes pieds. Et je claque un « Wow, ah oui, quand même ! ».

Puis je me fonds dans le décor, toujours harcelé par Marguerite Baker et sa lanterne prêtée par Jack (Jack’ O Lantern – fournisseur officiel en cette saison d’Halloween).

Vous ne pouvez pas combattre dans cette démo, juste penser à vous échapper de la traque initiée par Marguerite à votre encontre en vous cachant régulièrement.

La première ruse consiste à vous accroupir derrière une caisse dans un couloir en L. Sur cette phase, je pense que des progrès sont à faire pour l’accroupissement du personnage car en l’état, c’est bien trop rustique, ça en est donc confus et de plus, ça peut donner la nausée. Côté réglage aussi, je ne sais pas si Capcom (ou Sony) a volontairement abaissé le niveau de luminosité au casque dans la pièce mais certains endroits étaient vraiment trop sombres !

Pour ce qui est de l’ambiance et de l’immersion par contre, là, on y est vraiment et on se prend au jeu naturellement en penchant la tête pour savoir où Marguerite Baker se dirige afin de vite prendre le chemin opposé à sa position. Je me suis quand même laissé surprendre par ma curiosité en enfonçant la porte par laquelle elle s’était engouffrée, porte que j’ai aussitôt refermée ! La curiosité étant un vilain défaut ! Et c’est terrible de se dire que l’on peut faire des erreurs soi-même en jouant ce genre d’expérience, alors que devant un film d’horreur, je serais le premier à dire devant mon écran : « Mais bon sang, laisse-la tranquille et barre-toi ! ». La bêtise humaine…

Arrive ensuite, le deuxième jeu de cache-cache, là où il faut résoudre une énigme à l’aide de votre premier objet trouvé (en forme d’araignée) pour pouvoir pénétrer dans un passage étroit dans lequel on se surprend à regarder en VR à travers les fissures des planches formant cette cloison. Claustrophobes s’abstenir !



J’ai retrouvé d’ailleurs avec cette énigme une satisfaction particulière, propre à la résolution d’une épreuve dans un RESIDENT EVIL. Une satisfaction augmentée, même, par la sensation de manipuler l’objet façon 3D pour de vrai.

La dernière étape est similaire à la première : un bloc de caisses et de palettes vous permet de vous accroupir afin d’échapper au regard malveillant de Marguerite. Direction ensuite une sorte de sous-sol sous le plancher, mais Marguerite vous rattrape finalement pour vous ramener à table avec la famille Baker. Ici, c’est juste du délire ! Bien ficelé sur votre chaise, vous observez le repas peu ragoûtant et la dispute dans cette famille de psychopathes qui vous fait prendre conscience que vous êtes dans une bien mauvaise posture. Mention spéciale au visage détaillé de Jack Baker et de son couteau de boucher visiblement bien aiguisé. La fuite de Marguerite Baker par la double porte lors de cette scène me laisse un bon espoir d’exploration à l’ancienne de la bicoque des Baker dans ce RESIDENT EVIL 7. Fin de la démo.

Vous l’aurez compris, vous ne pouvez que vous cacher pour tenter de vous échapper dans cette démo Lantern. Plutôt faite pour des moments de répit ? Pas si sûr... la tension en tant que proie qui ne sait où aller est palpable et on redoute toujours le cul-de-sac. Espérons juste que le tout ne soit pas trop scripté. La première porte qui se ferme sous votre nez, vous obligeant à choisir un autre chemin, en est la meilleure démonstration.

L’expérience VR est concluante sur cette démo, reste à peaufiner l’accroupissement surtout.

Démo KITCHEN VR

Après m’être essayé à la démo Lantern qui titillait ma curiosité de fan, puisque non encore proposée au public, mon choix s’est ensuite porté sur KITCHEN.

Cette démo technologique qui accompagnera la sortie du PSVR, le 13 octobre prochain partout dans le monde et dont vous pouvez retrouver l’historique dans cet article, m’a complètement bluffé. Pourtant, sur le papier, c’est celle qui semble être la plus ennuyante vu que votre personnage (le T-shirt et le pantalon font penser que ça puisse être André) est ligoté et ne fait qu’observer autour de lui ce qui se trame. De plus elle est très courte. Et bien figurez-vous que j’ai trouvé que cette expérience VR était la plus probante. Pas de phase réelle de gameplay, si ce n’est faire tomber la caméra sur son pied au début de la démo, mais une réelle immersion dans ce que je définirais d’expérience trauma.



En effet, votre comparse tente de vous libérer avant de se faire tuer et trainer sauvagement par une fille mystérieuse dont les yeux noirs couleur d’encre m’ont tout de suite fait penser à l’inoculation très probable d’un virus chez ce spécimen. C’est flagrant en PSVR. Lorsqu’ensuite vous vous retrouvez seul face à cette créature investie par le mal, vous vous sentez mal à l’aise, cette dernière jouant avec vos nerfs avant de parachever son méfait dans des ricanements diaboliques.



Ce que j’ai apprécié dans KITCHEN c’est la maladresse (due au stress) avec laquelle votre collègue tente de vous libérer de vos liens. En VR, vous vous rendez vraiment compte de l’imprécision de ses gestes qui deviennent donc potentiellement dangereux : j’ai cru qu’il allait me crever l’œil ! La fille diabolique est, elle, un monument de glaçage de sang ! Très noire, y compris pour les cheveux (réussis ici, vous comprendrez pourquoi je précise ça pour plus tard), elle ne peut vous laisser de marbre et vous vous surprendrez peut-être à toucher votre cuisse gauche lorsqu’elle plantera son couteau dans votre cuissot. Les réactions des dames invitées à la soirée ont été plutôt explicites, avec les bras et les mains tentant de la repousser dans des cris de terreur, avant d’enlever le casque le plus souvent. Épatant !



Il reste cependant de gros efforts à faire pour que vos bras virtuels (ceux d’André donc) ne se résument pas à des bras de mannequin aux mouvements plutôt mécaniques pour le moment. Mis à part ça, oui KITCHEN vous cuisine comme une victime dont le temps est compté par le minuteur. N’hésitez pas à regarder tout autour de vous lorsque la démo sera disponible pour que vous ressentiez l’ambiance glauque et malsaine qui s’en dégage. Et ne faites pas comme moi, qui ai réclamé une bière dans le frigo en guise de dernière cigarette : c’est inutile, personne ne vous la donnera.

Démo BEGINNING HOUR VR

Je précise tout de suite que cette version de la démo est la toute première avant donc son passage à la version"Twilight".

Ce qu’il faut en retenir : BEGINNING HOUR est la démo la plus longue à jouer (10 minutes environ).
Beaucoup plus axée exploration, elle vous obligera donc à rester plus longtemps sous le casque VR. Elle montre ainsi la limite, en tout cas la mienne, à supporter de façon agréable l’expérience PSVR ; ensuite, mieux vaut faire une pause pour éviter toute sensation de malaise.



Les moments les plus probants de cette démo en VR, parce qu’ils changent la façon de ressentir les choses, se situent :

- en haut de l’échelle, lorsque vous regardez vers le bas pour vraiment ressentir la notion de hauteur qui vous sépare du bas.

- à l’ouverture du frigo, de la gamelle sur la table, ou du micro-ondes, ces images renforceront votre dégoût pour ces immondices macabres. Et tout sera plus net, comme ces vers blancs dans l’assiette près de l’évier qui s’agitent de façon peu affriolante.

- Le décrochage d'André, empalé dans cette espèce de cave où vous êtes descendu avec l’échelle, a quelque chose de plus sinistre.

J’ai pu constater que le bras n’apparait pas lorsque l’on essaye de jouer du piano en VR.
Il reste par contre un effort à faire pour que les carcasses d’animaux dans le couloir paraissent moins aplaties. Les cheveux du reporter sont aussi mal réalisés, c’est clairsemé encore et c’est donc moche à ce stade.
C’est une difficulté connue par Capcom due à l’utilisation du procédé nouveau de photogrammétrie, pas assez précis pour les objets fins. Ce sera certainement retravaillé pour la sortie du titre en janvier.

L’expérience VR : Une immersion totale mais pas pour tout public

L’expérience PSVR est concluante mes amis, concluante !

Mais… parce qu’il y a toujours un "mais", elle ne sera pas ressentie de la même façon selon les personnes.
Je tiens à préciser que je n’aime pas les manèges à sensations car ils me rendent vite malade, surtout les bateaux pirates et autres divertissements circulaires… J’appréhendais donc ma première expérience avec le PSVR. Et bien figurez-vous que j’ai été très étonné parce que ça s’est bien passé.
Ce qui n’a pas été le cas pour Ada, notre webmaster, qui m’accompagnait à cette soirée.
Elle a très vite ressenti dans les parties ce côté nauséeux qui rend vite malade, elle n’a d’ailleurs terminé aucune démo et avait l’estomac un peu retourné dès sa première expérience.



De mon côté, peut-être avais-je bien réglé la hauteur du casque pour avoir une vision nette (faites bien attention à ça, c’est important). Les réglages m’ont paru bien ajustés aussi pour les déplacements.
Je ne tournais pas la tête rapidement mais en douceur.



En fait, les seuls inconvénients que j’ai notés étaient l’accroupissement trop brut et les déplacements droite et gauche avec le stick droit par portion de 30° (pourtant pratiques) qui, lorsqu’ils sont enchainés de façon trop fréquente, peuvent poser problème et apporter cette sensation de nausée.
Je n’ai pas testé les démos en enlevant cette option pour savoir si les déplacements orientés étaient plus agréables. A voir…

Les scènes cinématiques sont affichées en mode 2DVR pour éviter de subir les mouvements brusques ou les soubresauts de la caméra. On se retrouve donc lors de ces scènes devant un grand écran rectangulaire comme au cinéma.

Sony maitrisant forcément le sujet puisque la marque a proposé par le passé ce genre de casque home cinéma qui coutait deux fois plus cher que le PSVR.

Il faudra également voir ce problème de luminosité car c’était parfois trop sombre, j’espère que c’est réglable.
Le tutorial PSVR inclus est indispensable pour se familiariser avec cette nouvelle technologie.
La résolution en mode VR, annoncée comme inférieure au mode normal (concessions oblige comme pour la 3D) détaille pourtant incroyablement bien le faciès des Baker, que ce soit pour Marguerite, Jack ou ce qui peut être considéré comme leur fille dans la démo KITCHEN.
C’est certainement dû à la technologie OLED embarquée pour l’écran du casque PSVR.
Les décors sont vraiment réalistes car très bien intégrés dans cet environnement virtuel à 360°.

Reste les contraintes : il faudra jouer le plus souvent assis pour ne pas risquer de se blesser en se cognant ou par une chute en jouant, ni de blesser quelqu’un d’autre à proximité par des gestes brusques.
Des pauses régulières seront inévitables à cause de la fatigue visuelle et pour ne pas trop confronter l’oreille interne à se retrouver devant certains paradoxes.
Des recommandations seront certainement à venir pour les personnes à risques comme les cardiaques, claustrophobes ou sujettes au vertige. Quant au jeu en ligne, je vous laisse le soin de vous en faire une idée s’il faut régulièrement se mettre en pause pour souffler un peu et récupérer...

Nous sommes au début d’une nouvelle ère, celle de la réalité virtuelle, et si ce concept de jeu nouveau se démocratise un jour, alors nul doute que l’on verra plusieurs versions de casques PSVR car la marge de progrès pour rendre cette expérience de plus en plus agréable parait encore importante.

Ne serait-ce que par l’aspect installation chez soi qui nécessite à ce jour pas mal de câbles et de réglages plutôt précis. Je n’ai pas assisté à la mise en place logistique dans cet endroit éphémère de Sony dans Paris, mais nul doute que cela ne se fait pas en cinq minutes.

Le prix aussi jouera son rôle : un casque PSVR à son lancement ce sera 400 euros (sans la caméra de reconnaissance), plus que le prix d’une console Next Gen !
Pas à la portée de toutes les bourses donc pour un accessoire, si prometteur soit-il !

Sony l’a bien compris en offrant au public "gamer" la possibilité de tester dans de grandes villes en France son PSVR à travers une tournée qui continuera jusqu’en décembre 2016, tout comme Nintendo l’avait fait avec sa 3DS en son temps.
Le but étant de convaincre, toujours. C’est bien parti.

Souhaitons-leur le meilleur, car nombreuses ont été les tentatives de proposer aux joueurs de tout temps des accessoires qui sortaient de l’ordinaire, avec des succès plus ou moins mitigés.
La réalité virtuelle aura-t-elle plus de chance que la 3D ? Seul l’avenir nous le dira.

Le PSVR sortira le 13 octobre 2016 et RESIDENT EVIL 7 le 24 janvier 2017 (VR et non VR inclus) sur PS4, Xbox One et PC.

Posté le 07/10/2016 à 19:15 par Hunk dans Resident Evil 7