Questions à Hiroyuki Kobayashi, producteur du film
Après la projection de Resident Evil Degeneration, le personnel du club n'a pas laissé tourner le générique de fin, ce que Kobayashi n'a guère apprécié. C'est néanmoins avec humour qu'il a choisi de le souligner, et il s'est tenu à la disposition des invités pour répondre à leurs questions.
Nous retranscrivons ici les réponses les plus pertinentes, car certaines questions ayant été mal comprises par l'interprète, il en a résulté quelques bizarreries dans les réponses de Kobayashi.
Sony, qui avait déjà produit les films Resident Evil, a proposé de faire ce film en images de synthèse.
Quels sont les avantages et les inconvénients du choix des images de synthèse pour le film ?Il n'y a pas d'inconvénients, au contraire, il n'y a plutôt que des avantages. Malgré le budget restreint, il nous a été possible de reproduire fidèlement l'univers du jeu. Le budget pour un film en images de synthèse est moins important que celui d'un vrai film.
Trouvez-vous que les images de synthèse soient un moyen d'expression plus adapté pour représenter les univers qui vous plaisent ?Les images de synthèse sont un bon moyen pour reconstruire l'univers du jeu. Nous avons réalisé dans ce film des mouvements de caméra impossibles à réaliser dans le cinéma réel.
Combien de personnes ont été impliquées dans le projet, combien de temps cela a-t-il pris ? Quelles expériences en tirez-vous ?Dommage que le générique de fin ait été coupé, vous auriez eu la réponse ! Achetez le DVD et en comptant le nombre de personnes présentes dans le générique de fin, vous le saurez (rires).
Le projet m'a été proposé en octobre 2006. Le réalisateur a été désigné en janvier 2007. Nous avons mis six mois à écrire le scénario, et à nous occuper du design. La production a commencé en janvier 2008 et s'est terminée en septembre 2008.
Vous disiez que le film a rencontré un certain succès au Japon. Pensez-vous à une suite ? (BHFR)Même si le film est sorti en salles au Japon, l'enjeu de ce film est plutôt les ventes de DVD et Blu-Ray discs. Nous attendons de voir les résultats des ventes dans le monde avant d'envisager une suite.
Pourquoi ne pas avoir tenté une sortie en salles en dehors du Japon ?Il faudrait demander cela au responsable de Sony Pictures (rires).
Votre équipe avait-elle des idées qu'elle n'a pas pu réaliser dans ce projet ? Avez-vous des regrets ?Nous aurions voulu un peu plus de temps. La répartition du temps a été mal faite ; nous avons consacré beaucoup de temps à l'écriture du scénario et aux storyboards, mais nous avons eu peu de temps pour la production.
Tout dépendra du jeu. Dans le cas de Resident Evil, la série existe depuis 10 ans, c'est pour cela que cette adaptation a été réalisée.
Resident Evil Degeneration pourrait-il être adapté en jeu vidéo ?Ce ne serait pas impossible. En revanche, cette œuvre ayant été pensée comme une œuvre cinématographique, une adaptation en jeu vidéo serait difficile.
Est-ce la version définitive pour la France que nous avons vue ce soir ? Y aura-t-il des voix françaises ? (BHFR)(Réponse de Sony Pictures) Il y aura une VF, et pour tout vous dire, elle est déjà prête.
Le film n'est pas très gore… Aviez-vous une quelconque consigne sur une auto-censure ?Nous avons atténué la violence en raison de la plus forte audience d'un film que d'un jeu.
Que pensez-vous de la série des films Resident Evil ?Les trois films sont plus ou moins bien faits, mais je les considère différents de la série des jeux.
Pourquoi n'y a-t-il pas de version manga animée de Biohazard au Japon ? (BHFR)Cela n'a jamais été envisagé. Cette œuvre est destinée au cinéma, pas à la télévision.
Quel est votre jeu préféré de la série ?Le premier, et le 4.
Des bruits courent sur internet concernant la réalisation d'un remake de Resident Evil 2 sur consoles next-gen. Que répondriez-vous si l'on vous confiait ce projet ? (BHFR)Cela me fait plaisir d'entendre ce genre de bruits. Cependant, pour l'instant, il n'y a pas de projet concret.